Mets & cocktails outre atlantique #GlutenFree #FullTofu

Parce que la pythie vient en mangeant (attention on commence fort), il est important de démêler le faux du vrai sur la cuisine américaine (pas celle avec le bar qui débouche sur le salon hein, celle avec le glucose qui bouchent les artères). Stop aux amalgames entre OGM et plat outre atlantique, tout n’est pas que burgers et calories dans nos assiettes. Il y a aussi du gluten, des pizzas, du sucre et du gras. Quel esprit réducteur que de résumer ça en malbouffe, puisqu’on en oublierai aussitôt l’absence de saveurs ! Enquête sur ces recettes qui tiennent nos papilles en otages et renvoies notre sens du goût au Moyen-Age.

  • Les burger

A vous qui rêvez d’un IMC à trois chiffres, bienvenue au pays où la vache est sacrée, surtout entre deux tranches de bacon. Là on a trouvé les caïds d’empilage de bouffe entre deux tranches de pain (double diplôme cuisinier-architecte de rigueur), et on n’est clairement plus là pour boire l’eau des pâtes. Prévoyez donc de poser entre 5 à 8 jours de RTT en fonction du burger que vous comptez commander, prenez deux trois Picsou magazines et la dernière cassette de Joséphine ange gardien, et entraîner vous à faire vos lacets sans voir vos pieds.

La fameuse tour de cheese

 

  • La bière

Ils sont à la bière ce que la météorite est aux dinosaures, la seule différence avec de l’urine étant sa température (bonne nouvelle donc pour les reins qui n’auront aucun travail à fournir, un peu comme Pénélope). Bien loin l’époque où l’on sirotait des mojitos bien mérités (à prononcer très frais)..! Souvent qualifiées de bière de tata, elles se reconnaissent aisément à leurs noms : quand les belges prennent une delirium ou une cuvée des trolls, ici ils prennent une blue moon. Voir une bud light (bourgeon léger) les jours d’open bar mitzva. Etant donné leur pourcentage se situant entre la grenadine et les bières sans alcools, on peut facilement en boire 17 litres les jours de canicule ou avant le sport. Mais après 21 ans par contre, on déconne pas avec les OGM fermentés.

 

  • Les légumes

Si les américains devaient choisir entre leur industrie plastique et leurs légumes (pas ceux de la maison de retraite hein, les autres), ce serait vite vu puisque les deux ont fusionnés. En effet, aux dernières nouvelles un skateboard serait meilleur pour la santé que des brocolis, les puristes diront que c’est à cause du bois et des vis qui viennent relever le tout. Au niveau des fruits on est pas tout à fait sûr que la papaye du 24 décembre soit 200% naturelle, mais les experts Miami sont sur le coup. Un lapin aurait récemment fait une tentative de suicide en mangeant une carotte, on l’aurait retrouvé mort à son terrier avec comme dernier message « potager de merde ». On conseille donc de les garder pour faire de l’art moderne ou en déco (les légumes, pas les lapins morts), à côté d’un Arcimboldo par exemple (le mec qui avait compris le véritable rôle des aubergines). C’est aussi la 1ère cause de phosphorescence chez les chats :

Les effets secondaires de la chalade…

 

  • Les boissons

Que serait un bon fast food, un bon repas de Thanksgiving ou un mariage sans coca ? Sans doute rien, ou plutôt une chose abjecte sans aucun sens et qui te fait perdre ton temps, un peu comme ce porte clé électroluminescent que t’avais fabriqué en techno en 6eme4. Parce que tu crois vraiment que ta mère l’a gardé ? Bah voilà. Bref à défaut de mettre du gout dans vos assiettes, on vous en met dans vos verre. Sans oublier les 14 000 % d’AJR de glucose qui vont avec. D’ailleurs ils ne comptent plus en apports journaliers recommandés mais en Iron Man journaliers recommandés. Pour éliminer le verre.

 

  • Les tacos

Il n’en ont pas. Rien. Que tchie. Nada. Niette (non pas le philosophe). Pour être riche, plutôt que de vous inscrire à Danse avec les tares et de vous rayer définitivement de toutes listes d’embauche, allez ouvrir un tacos des familles aux USA.

 

  • La deep dish

Parce qu’aborder les mets & cocktails américain à Chicago sans parler deep dish c’est un peu comme une élection française sans casseroles, finalement tout n’est que cuisine. Pour replacer le contexte de la deep dish on se situe entre un repas de noël chez tes grands parents ou le nombre de cours de techno que t’as séchés (niveau quantité) et un épisode de Derrick crypté sur Canal + (niveau qualité). Rapide reconstitution historique de son invention :

Un français et un américain échangent dans un bar :

  • Le français: « Il n’y a rien de plus lourd que nos pizzas »
  • L’américain: « Tiens-moi ma bière stp»

Suite à quoi il émana la création de la deep dish (traduisez cuvette profonde), 1ère pizza en 3d au monde et rare moment où l’on peut contempler le PIB en calorie de la Suède dans un seul plat.

 

  • La nourriture étrangère

Après ce tableau pas toujours appétissant on pourrait avoir l’envie de se tourner vers des saveurs plus exotiques. Grave erreur. Terrible fourvoiement. Une fois ton palais habitué aux Etats-Unis, le premier plat indien que tu croiseras du regard te fera saigner du nez. Puis tu perdras tes bras dans la semaine qui suit. Ce qui est dommage pour le dessert, puisque pas de bras, pas de chocolat. Attention donc à la transition épicière, 1ère cause de mortalité des papilles et de paraplégie.

 

  • Les emballages

Reste l’option des emballages. Parce qu’au final elles sont faites sans gluten, en papier recyclable (ou plastique, dans ce cas il suffira de faire croire à une bonne poêlé de légume), sans arômes artificiels, on y trouve même parfois des jeux, bref c’est souvent moins toxiques que ce qu’elles contiennent.

 

 

En bonus quelques clichés plus ou moins snapétissants :

 

Sur ces doux breuvages je retourne à ma dégustation de cartons, à défaut de bières assez fortes pour me les faire oublier.

Loukoum & Paëlla,

Paul Tendniaiser (AKA Jules Les jours de RTT).

unfrenchie

Etudiant lyonnais explorant sa candeur face à Chicago, il me prends le temps de discuter sur les tenants et aboutissants d'un tel périple : Ses prairies, ses étendues de végétation luxuriante, ses 12 millions de vaches grimpant aux termitières, sa cuisine raffinée et ses mets sans gluten, ses petits pouce-pouce arpentant les sinueuses favelas, les puits d'eau de source, ses habitants affamés au dialecte presque oublié, sa faune et sa flore locale, son économie de fortune, ses peintures rupestres où l'on devine une attaque de CBO et où l'on peut lire "un big macus maximus offertus" le tout entre deux hummer et un Starbuck. Plus de doute, je suis bien en terrain connu.

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