Trucs et astuces pour trouver son triplex à Chicago

Ayé ! Après t’être fais les choristes et tous les bronzés de l’avion (les films hein) et avoir dégusté leur sandwich triangle à géométrie variable, tu en descends tel un prince Qatari Villeurbannais (t’as même réussi à faire passer ton dentifrice et ton compas en bagage à main #ThugomètreOnFire). Mais voilà, t’es comme un con au terminal 5 parce qu’on t’a dis de venir mais pas de venir avec un logement (« pourquoi, fallait que j’en prende ? »)… Qu’à cela ne tienne, voilà les 7 spots à (ne pas) manquer à Chicago, le rooftop avec jacuzzi n’étant pas optionnel.

  • La Loop :

La loop c’est un peu le gâteau sous la cerise de Chicago, c’est comme les vis en trop dans un meuble Ikéa ou un mort dans un épisode de Game Of Throne, c’est immanquable (sauf si tu es aveugle et assigné à résidence, une grosse pensée pour ceux qui nous lisent). Seul petit bémol, si tu n’as pas gagné au moins 139 fois d’affilée à tout le monde veut prendre sa place ou si tu n’as pas braqué 7 fois Kim Kardashian (mais il parait qu’à la 5ème elle se méfie), les fins de mois risquent d’y être difficile, surtout après le 3. C’est le genre d’annonce immobilière où il est fréquent de confondre le numéro de téléphone et le prix du loyer, mais de toutes façons au-delà du 178ème étage il est dur de lire la pancarte (surtout pour les aveugles souffrant de torticolis, on pense fort à eux). Bref le cœur de la Windy City a un prix, que ton livret A ignore.

 

  • Le Nord :

Un peu plus abordable (on oscille entre 2 et trois reins mensuels en fonction de la présence d’eau courante ou non) on y retrouve des quartiers paisibles comme le zoo (on déconseille néanmoins la coloc avec le tigre des Galapagos, source de conflits pour la cuisine, ni avec l’éléphant vendéen à collerette, les tables basse Ängstörelg ne faisant pas le poids) ou des quartiers plus branchouille comme disent les jeun’s de l’an 2000, avec leurs bars et autres clubs, où, si tu n’as pas dépensé le reste de tes organes dans ton fixie, tu pourras allègrement commander une bière au houblon bio contre ton foie. Sans omettre le pourboire, il en va de soi.

 

  • L’Ouest :

Plus à l’Ouest on a beaucoup moins de soucis de ce genre puisque d’après les historiens ce serait ce quartier qui aurait inspiré l’ambiance de l’Auvergne et le sourire légendaire de François Fillon. Globalement si un immeuble fait plus de trois étages c’est soit une erreur de conception soit le Burger King de la région. Bref il n’y fait pas grand-chose à vivre puisqu’il n’y a rien. On notera toutefois le bonus de pouvoir faire sa crémaillère avec son voisin croque-mort, ambiance compte double le jour d’Halloween. Astuce : pensez à vérifier que le dernier suicidaire locataire a bien coupé le gaz en partant !

 

  • Le Sud :

Si à l’Ouest le quartier est mort, au Sud c’est plutôt le quartier qui veut ta mort. Le jour de son arrestation Al Capone avait perdu un pari et avait le choix entre aller faire ses courses sur la 35ème rue au sud ou 11 ans ferme à Alcatraz. Heureusement pour lui il avait toute sa raison. Ce quartier reste néanmoins pratique l’été quand on veut se débarrasser de tous ses vêtements. Et de son vélo. Et de son portable. Et de son portefeuille. Et de sa collection de pogues & jojo’s. Et d’à peu près tout en fait. Avis au nudiste du cap d’Agde, ce quartier est fait pour toi ! Il est à noter que là où les agences ont l’habitude de demander des factures EDF sur 7 générations et l’acte de naissance de toute ton agglomération, ici il suffira juste d’une bonne assurance vie. Un plus non négligeable niveau paperasse.

  • L’Est :

Les malins diront « reste un point cardinal », mais à l’Est se trouve le lac Michigan et ses poisson clowns à 8 yeux. Composé d’eau douce (soit la moitié des ingrédients pour un bon Ricard, NDLR), il est encore trop peu exploité (même si un certain Moïse serait sur le coup, il aurait déjà commencé à maroufler dans l’allée). Avantage : aucun vis-à-vis, circulation très fluide. Inconvénient : problème d’infiltrations fréquentes. Il est donc préférable de savoir marcher sur l’eau avant d’emménager. 

 

  • Le Formule 1 :

À ce stade tu te dis pourquoi pas l’Ibis ou le Formule 1 ? AKA Motel, ce n’est globalement pas là que se trouve les open minibars. Ni les minibars. Ni même les bars tout court en fait. Ils sont généralement à 17km de toutes sources de divertissement quelconque, et se reconnaissent facilement à leurs lettres clignotantes qui ne sont pas censées clignoter. Bref Si le grand père de Little Miss Sunshine y est mort il y a bien une raison.

 

  • L’Auvergne :

On en parlait, et on pourrait croire qu’on tient la situation idéale rapport loyer/taille du jardin, mais méfiez-vous ! L’Auvergne c’est un peu comme le Sahara sans le sable (des collines quoi), comme un chameau sans bosses (un cheval quoi), comme les jeux paralympiques sans sportifs (une élection présidentielle quoi). Et 7800km tous les matins, à mobylette, ça fait plus de 156h de routes par jour, pas forcément rentables. On conseille donc de rester sur place et de développer sa passion du caoutchouc et sa collection de pneu, en attend l’arrivée de la 2g et de FR3.

 

Si malgré tout cela tu ne trouves pas ton bonheur, on nous dit dans l’oreillette que les bibliothèques sont ouvertes H24 & 7/7 et disposent de poufs (le mobilier hein) qui ont su inspirer bien plus que des exposés sur les dinosaures et autres PowerPoint sur la fiabilité de tabourets à trois pieds. Pour ceux qui préfèrent les ponts, on ne rappellera jamais assez de bien garder son pont levis baissé en cas de pluie.

Et si jamais ça ne marche pas tu peux toujours demander au chauffeur de suivre une voiture, sur un mal entendu ça pourrait être Kanye West et sa fille North West ou encore Mas Capone (la petite fille d’Al, un concours de “monsieur madame” avec Kanye qui aurait mal tourné).

 

Crémaillère & multiprise,

Paul Tandniaiser (AKA Jules les jours de RTT).

unfrenchie

Etudiant lyonnais explorant sa candeur face à Chicago, il me prends le temps de discuter sur les tenants et aboutissants d'un tel périple : Ses prairies, ses étendues de végétation luxuriante, ses 12 millions de vaches grimpant aux termitières, sa cuisine raffinée et ses mets sans gluten, ses petits pouce-pouce arpentant les sinueuses favelas, les puits d'eau de source, ses habitants affamés au dialecte presque oublié, sa faune et sa flore locale, son économie de fortune, ses peintures rupestres où l'on devine une attaque de CBO et où l'on peut lire "un big macus maximus offertus" le tout entre deux hummer et un Starbuck. Plus de doute, je suis bien en terrain connu.

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